Nommées d’après leur origine géographique, les fonderies de Tusey étaient en effet implantées à proximité de Vaucouleurs, dans la Meuse. Les nombreux propriétaires successifs des forges auront à cœur de marquer l’entreprise de leur passage, tout en lui assurant une forme de continuité esthétique et historique.
Lors d’une publication au 1er avril 1897, les fonderies et ateliers de construction de Tusey décrivent, par une notice, l’historique de l’établissement en ces mots :
« Fondées par M. Muel, développées plus tard par MM. Wahl, Zégut et Gasne, les usines de Tusey ont été, en France, les créatrices de l’Industrie des Fontes d’art et d’ornement, qu’elles ont ensuite contribué à perfectionner et à répandre.
Par la collection très importante de modèles de tous genres qu’elles possèdent, par leur étendue, leur organisation, leur outillage, elles sont à même de satisfaire à toutes les commandes qui lui seraient faites, de préparer et d’exécuter tous les projets qui leur seraient demandés. »
Louis Gasne, le dernier maître des forges avant l’arrivée de Chapal et Dufilhol, avait, en s’intéressant à la fonte à la cire perdue et en la pratiquant en parallèle de ses activités industrieuses, donné aux forges les plus célèbres de la Meuse une orientation artistique affirmée, que ses successeurs tenteront de faire perdurer. On remarque d’ailleurs qu’en 1897, les trois grands axes revendiqués et développés par les fonderies de Tusey dans leurs catalogues sont les fontes d’art, les fontes d’ornements et les fontes religieuses.
De 1896 à 1898, deux hommes sont à la tête des fonderies de Tusey, pour un bref règne partagé : Gaston Chapal, qui est cependant appelé par son père dès 1898 afin de reprendre l’entreprise familiale des fonderies et ateliers de Kerloc (Auray), et laisse donc à P. Dufilhol la direction de la firme.
Muel, le fondateur des forges, qui possédait une boutique rue Aumaire (actuellement rue au Maire) dans le IIIe arrondissement de Paris, reçoit la commande spectaculaire des deux fontaines et seize colonnes rostrales destinées à orner la place de la Concorde. Cette commande prestigieuse assure renommée et reconnaissance aux fonderies, qui affirment leur place dans le domaine des bronzes d’art à la frontière entre les Beaux-Arts et l’industrie.
Louis Gasne, le dernier maître des forges avant l’arrivée de Chapal et Dufilhol, avait, en s’intéressant à la fonte à la cire perdue et en la pratiquant en parallèle de ses activités industrieuses, donné aux forges les plus célèbres de la Meuse une orientation artistique affirmée, que ses successeurs tenteront de faire perdurer. On remarque d’ailleurs qu’en 1897, les trois grands axes revendiqués et développés par les fonderies de Tusey dans leurs catalogues sont les fontes d’art, les fontes d’ornements et les fontes religieuses.
De 1896 à 1898, deux hommes sont à la tête des fonderies de Tusey, pour un bref règne partagé : Gaston Chapal, qui est cependant appelé par son père dès 1898 afin de reprendre l’entreprise familiale des fonderies et ateliers de Kerloc (Auray), et laisse donc à P. Dufilhol la direction de la firme.
Avec Dufilhol, les fonderies présentent à l’Exposition Universelle de 1900 un Valet de chien de Dagonet en fonte de fer, à côté d’éléments de mobilier urbain et de pièces décoratives.
Un revers de fortune finit par frapper en 1904, quand Dufilhol se retrouve en faillite. Laurent Chevaillier, repreneur des forges après 1904, soutiendra l’effort de guerre lors du premier conflit mondial en produisant des grenades pour la France, mais rapidement après l’armistice, vers 1920, interrompt définitivement les fontes d’art à Tusey pour concentrer désormais la production sur les monuments funéraires.
Après sa mort, les fonderies poursuivent leur activité jusqu’en 1935, date d’une nouvelle mise en faillite, sous l’appellation « Les Héritiers de L. Chevallier ». L’étude d’un catalogue de 1925 confirme la fin de l’intérêt pour les fontes d’art, au profit d’activités de serrurerie principalement.
Le dernier maître des forges, Pierre Esch, à la faveur d’une fusion avec la Société anonyme des Ateliers et Fonderies de la Meuse (ancienne Fonderie Jeanne d’Arc), fait évoluer le nom de l’entreprise en Fonderies de Vaucouleurs en 1961. L’année 1963 marque l’abandon du site historique de Tusey, puisque l’ensemble des fontes mécaniques sont alors concentrées sur Vaucouleurs.
Les modèles issus de la production des Fonderies de Tusey, rachetés par Capitain-Géry et Salin, deux maîtres des forges, trouvent une survivance dans les créations des derniers héritiers des Fonderies Tusey. Il est à noter que la communauté de communes de Haute-Saulx est désormais propriétaire du fonds Salin.
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